Représentant environ 2% de la population, soit 3 millions de croyants, le christianisme est une religion minoritaire sur l’archipel. Malmenée au fil des siècles, elle a su se faire discrète pour satisfaire ses fidèles, sans pour autant s’imposer auprès du peuple nippon, profondément ancré dans les principes bouddhistes et shintoïstes. Nombres de ses églises sont à cette image, présentes mais presque imperceptibles.
L’ architecture des sites religieux
Durant ma jeunesse, j’ai eu l’occasion de visiter nombres d’églises et cathédrales françaises, bien que personne dans la famille ne soit croyant. C’est l’histoire et surtout l’architecture de ces lieux multi-centenaires voire millénaires qui nous attire. Et je pense que pour une écrasante majorité de visiteurs étrangers, c’est la même chose pour les temples et sanctuaires du Japon. Le dépaysement, la beauté, l’histoire et l’architecture sont autant de raisons valables de s’y rendre, sans pour autant croire en les principes bouddhistes et shintoïstes.
Partant de là, pourquoi ne pas s’arrêter ne serait-ce qu’une fois dans une église catholique du Japon. Mais encore faut-il les trouver puisqu’elles ne sont, pour beaucoup d’entre elles, que très peu visibles. Ne cherchez pas de bâtiments à l’inspiration romane ou gothique comme nous les concevons en Europe, vous perdriez probablement votre temps. Non, d’apparence, elles sont souvent assez neutres, et se font très discrètes. Seule la présence d’un plus ou moins imposant crucifix trahit leur existence.
Je me suis rendu dans l’une d’entre elle, précisément la « Cathédrale catholique » de Kawaramachi (Kyoto), dont l’architecture extérieure présageait d’un intérieur qui, peut-être, pouvait valoir le coup d’œil. Et je pense que c’était effectivement le cas. Sans être époustouflante, je ne regrette pas les 10 minutes passées en son sein. Je vous laisse juger !