Situé dans la petite ville portuaire de Kishiwada, au sud-ouest d’Osaka, le joli château de Chikiri aurait de quoi attirer de nombreux visiteurs s’il ne se trouvait pas dans une zone au tourisme plus que limité. Si vous aimez ce genre de monument, alors il mérite votre attention.
En effet, on est ici bien excentré des pôles les plus fréquentés du Kansai, Kyoto, Osaka et j’en passe. Kishiwada a beau se trouver sur le chemin de l’aéroport international, hormis les habitants, personne ne s’arrête en route. Les étrangers qui débarquent sur le sol nippon ignorent qu’ils passent à seulement 500 mètres de ce petit château plein de charme. Pour ma part, c’est en me rendant au Danjiri Matsuri par le train (Nankai Line) que j’ai appris son existence, puisqu’il est visible par la fenêtre quelques instants.
L’ autre château d’Osaka
De tous les châteaux que compte la préfecture d’Osaka, seuls deux sont encore debout, bien qu’il s’agisse plus précisément de reconstructions. Tous les autres (Chihaya, Shimo-Akasaka, Fukui, Kami-Akasaka, Senshu) ne sont en effet plus que des ruines, détruits lors d’incendies ou de violentes batailles, dont il ne reste au mieux que quelques murs, témoins d’un vestige passé.
L’histoire du château de Kishiwada (岸和田城), aussi appelé château de Chikiri (千亀利城) du fait que le toit ressemblerait aux cylindres d’une machine à tisser, remonte à l’an 1334, date de sa première édification. Deux siècles et demi plus tard, entre 1587 et 1598, il fut transformé et agrandit sous les ordres de Hidemasa Koide, oncle de Hideyoshi Toyotomi qui fit bâtir de son côté le château d’Osaka. Il fallut attendre 1597 pour que la construction du donjon de 5 étages soit lancée. Elle fut achevée seulement un an plus tard.
Comme presque tous les autres dans le pays, le château fut détruit au moins une fois durant son histoire. Pour celui de Kishiwada, ce fut en 1827 lors d’un incendie provoqué par la foudre. Il fut néanmoins réédifié en 1954 sous la forme que l’on connait aujourd’hui, avec seulement 3 étages, et un musée à l’intérieur.
Bien que beaucoup plus petit et plus discret que le château d’Osaka, il faut bien avouer que Chikiri-jo lui ressemble assez, comme une sorte de version miniature. Hormis la couleur des toitures, les dorures et le nombre d’étages (3 contre 5), on retrouve beaucoup de similitudes, comme dans les lignes par exemple. Vous ne trouvez pas ?
Reflets de la lumière et des ténèbres
Pour ce qui suit, rien qui n’ait à voir avec l’histoire du château ni même avec le folklore japonais, mais seulement une interprétation plus personnelle, moins réaliste des clichés que j’ai pu prendre le jour de ma visite. Le soleil se couche, le ciel est très nuageux mais laisse tout de même échapper quelques lumières qui me permettront de donner deux visions totalement opposées d’un même point de vue, prises avec une heure d’intervalle. Après quelques modifications par la case logicielle, voici le résultat, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ou celle que vous préférez !
Quoi qu’il en soit, si vous aimez les châteaux japonais, c’est une visite qui peut se révéler intéressante puisqu’ils sont plutôt rares en comparaison des temples et sanctuaires. A seulement 1 heure en train depuis Osaka, en une demi-journée, vous avez là un joli site à visiter et un excellent terrain de jeu pour la photographie, notamment en fin d’après-midi.
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2 Comments
Brouard
septembre 29, 2019Le jardin » Eight Battalions » aux pieds du château a été réalisé par le fameux paysagiste Mirei Shigemori.
Geoffrey Author
février 09, 2021Merci de l’information ! Maintenant que tu le dis, ca saute aux yeux !